L'Association

Le Chemin de fer des Chanteraines au Boulleaume (deuxième édition)

Marc André Dubout 

Les plus anciens d'entre nous s'en souviennent encore, c'était en octobre 2006, cela s'est décidé au retour des vacances et par un beau dimanche d'octobre notre train à vapeur roulait dans l'unique rue de ce lieu dit du Vexin. Ni les membres du Pétillon1 ni nous, n'y croyions et pourtant ce fut une fête mémorable.
Et bien cette fois encore nos deux associations se sont rapprochées amicalement pour monter un courte voie ferrée dans cette belle ferme du Boulleaume et transporter pour le plaisir de tous les visiteurs qui sont venus et revenus pendant ces trois week-end des 28 & 29 septembre, 5, 6, 12 & 13 octobre 2013.
Cette année le thème retenu était "Vexin d'hier : Terre d'entreprises". Il a fallu pas moins de trois années pour préparer cette exposition remarquable. Recherche iconographique sur les nombreuses entreprises et manufactures disparues, témoignages des anciens, recherche dans les archives et chez les particuliers propriétaires de documents, de photos, lettres, etc. Le Pétillon une fois de plus nous livre un passé aujourd'hui révolu, passé qu'elle sait mettre en scène comme si c'était hier... et c'était hier parce que "tout ça" aujourd'hui n'existe plus ou a évolué vers une forme plus moderne.
Les nombreuses activités : fours à chaux, briqueteries, papeteries, distilleries, carrières, cressonnières, champignonnières, tanneries, laiteries retrouvent leur place dans cet espace qui plonge le visiteur dans le monde industriel, artisanal, agricole d'hier.
Des hommes et des femmes, qui ont quitté notre monde, sont présents sur les photos et cartes postales qui illustrent leur activité d'antan, leur travail, leur savoir-faire et s'ils sont partis avec leur secret ces documents nous révèlent leurs gestes.

Chaque week-end des animations nous ont fait revivre les gestes du métier, les tours de mains, le savoir faire. Nombre d'activités, en "live" comme on dirait aujourd'hui, étaient présentées au public : battage à l'ancienne à l'aide de la locomobile, cannage et rempaillage, la forge, conférence sur la brosserie, le métier du tonnelier et le petit train en voie de 60 comme les "anciens du pays" ont connu dans les années lorsque le tacot traversait le village avec ses wagons de betteraves qu'il allait livrer à la distillerie dont la cheminée s'est éteinte à jamais et même démolie pour toujours.

Je pense que ceux du CFC qui ont participé à cette belle exposition ont ressenti comme moi une certaine fierté.
Pour ce qui nous concerne après le transport du matériel rails, locotracteur, baladeuses, wagonnets, l'aventure a commencé le lundi 16 septembre avec le montage de la voie, Alain y participait et nous avons été bien aidés par les membres du Pétillon.

)Trois coupons droits sur lesquels le matériel avait été déposé lors du transport, puis 6 courbes 2 droits, une courbe et deux droits : un vrai petit train électrique en un peu plus gros. Toujours est-il que deux heures plus tard la voie était posée. Posée mais pas dressée (on s'en est rendu compte).

Il ne reste que le coupon qui a servi au transport sur le plateau du camion.
Le reste des coupons a servi à une scène sur la taille de la pierre, le four à chaux, et la briqueterie.
asso1_69.jpg (65061 octets) Une fois le matériel déchargé, nous passons aux choses sérieuses. Ce n'est pas que les membres du CFC soient des "soiffards" mais enfin, alors que la Présidente du Pétillon s'apprête à saisir son verre les deux autres l'ont déjà vidé ou en train de le faire.

Samedi 28 septembre 
Premier jour d'exploitation, nous arrivons vers 9 heure 30 avec Jacques R. Café obligatoire après avoir salué nos amis, des retrouvailles en quelque sorte, comme si ces sept années depuis la première exposition n'avaient pas existé.
Et hop ! 10 heures, tour de manivelle, fumée et le bruit caractéristique du Decauville résonne dans la cour. Nous effectuons un parcours de reconnaissance sans incident, la voie a été ballastée avec du sable.
À la vue du train un groupe d'enfants l'investit dès son retour. Nous repartons, ils crient, ils s'agitent, ils sont heureux.

Un peu plus tard Didier et Jeanine nous rejoignent et s'installent au stand que nous avons improvisé près de la salle dédiée à la distillerie.
Jacques R. aux commandes du locotracteur au terminus de la ligne.

Puis c'est l'heure du déjeuner. L'après-midi les tours se suivent, les déraillements aussi. Le sable s'est dispersé entre les pavés, il ne sert plus de ballast. Même en petite vitesse les baladeuses déraillent, pas toutes en même temps heureusement mais nous aurons bien déraillé une quinzaine de fois. On se rend vite compte que cela créé une animation et c'est bien volontiers que les grandes personnes nous aide à remettre sur les rails avant de repartir. 
De toute façon à la vitesse où l'on va il n'y a pas de danger, ce qui nous rassure.

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Le soir, buffet organisé en présence des élus.
Une, deux..., cinq, six..., dix, onze... Non je n'ai quand même pas bu tout ça !

Photo Bernard Gaudinot

asso1_67.jpg (3574323 octets)Nous dînons tous ensembles dans une dépendance de la ferme, ambiance assurée, retrouvailles, on évoque la dernière expo avec le train à vapeur dans la rue puis la soirée se termine.
Photo Bernard Gaudinot

 

 

Première journée : 198 voyageurs, 16 voyages, 1,920 Km parcourus.

 


Dimanche 29 septembre
Premier tour sans incident mais bien vite ça redéraille, nous passons les baladeuses de l'autre côté du loco à l'aide de la "sauterelle"2. Après plusieurs aller-retour rien n'y fait, il faut absolument dresser la voie. C'est alors que Jean-Pierre arrive avec un godet plein de terre. Nous la répartissons le long de la courbe, relevant le rail extérieur, calant avec des pierres. 
C'est mieux mais il faut que la voie se tasse, nous rectifierons par la suite améliorant le parcours. La fin d'après-midi se passe bien nous enchaînons les aller-retour, inlassablement.

Jacques R. une barre métallique à la main pour relever le rail extérieur. Derrière lui Aline lui a prête son concours.
DSCN1808.JPG (3648039 octets) asso1_68.jpg (3783685 octets)C'est alors que nous décidons de ballaster avec de la terre, Jean Claude, Aline, Jacques la pelle à la main poussent la terre sous le dévers.
Photo Bernard Gaudinot
Ambiance festive dans la cour de la ferme autour d'un verre de cidre.
 
Témoignage spontané
Alors que j'étais assis à notre stand, une dame qui regardait le locotracteur est venue vers moi pour me dire qu'elle avait connu le petit train qui passait devant la ferme... quand elle était jeune. 
Et en parlant ses souvenirs sont revenus avec de la nostalgie dans la voix.
Parfois elle demandait au chauffeur de l'emmener. La petite ligne suivait le bord de la route et c'était toujours ça à ne pas faire à pied. Ce n'est pas le temps gagné, le train n'allait pas bien vite en tirant ses wagons mais on l'aimait bien.
Aujourd'hui elle est revenue au Boulleaume pour voir l'exposition et sans doute... revoir sa jeunesse.

18 heures. Alors que les visiteurs quittent le site quelques gouttes commencent à tomber puis c'est une forte pluie. Nous nous abritons dans une dépendance et resterons à dîner sur place.

Deuxième journée : 270 voyageurs, 22 voyages, 2,640 Km parcourus.

 


Les activités de l'exposition

La richesse de cette exposition c'est la reconstitution de scènes mettant en valeur les petites et moyennes entreprises du Vexin
La locomobile et la batteuse proviennent du musée de la Moisson à Sagy où une association préserve du matériel agricole.
La locomobile est une Merlin & Cie construite à Vierzon, il s'agit du modèle 7 Cv. La batteuse quant à elle est une Albaret3 à Rantigny (Oise).

asso1_09.jpg (2038805 octets) asso1_10.jpg (61456 octets) asso1_11.jpg (108259 octets) asso1_12.jpg (95352 octets)

Les tracteurs et le matériel agricole


Représentatifs du monde agricole les tracteurs étaient présents avec un échantillonnage d'engins allant des années d'avant guerre à 1959.
- Ford 2N 4 cylindres 28 CV de 1948,
- Pony 812 de 16 CV 1957,
- Renault D22 de 22 Cv de 1959,
- SOM 40 B de 45 Cv année 1962.
Une lieuse en position route. Elle était tirée par un cheval ou un tracteur pour les agriculteurs les plus riches.
La pompe à eau mobile. Elle, on la déplaçait à la main
La charrue

 

Le groupe électrogène portatif. Un outil d'un autre âge.

Les carrières et les fours à chaux
Le Vexin est riche en carrières de pierre à ciel ouvert et de champignonnières reconnaissables par les cheminées d'aération.

Pierres de taille, et boiserie de mine et bois de chauffage pour  les fours à chaux.
Photo Jean-Marie Lemaire
Le transport des pierres.

Les briqueteries et tuileries
asso1_86.jpg (10803 octets) L'argile est présente en Vexin et Thelle. Briques, tuiles, terre cuite, art du feu pour cuire. Pas moins de 72 heures de cuisson pour cuire 150 000 briques.
Auneuil, en son temps, comptait une tuilerie dont les tuiles mécaniques supplantèrent la tuile traditionnelle.

Les distilleries
Le Vexin est le pays des sucreries et des distilleries. Corbin à Blamecourt, Us, Étrépagny dans Eure, Magny, les premières sucreries apparaissent dans les années 1870 transformant la betterave en sucre et abandonnent leur activité un siècle plus tard. L'activité sucrière, saisonnière était très lucrative et employait plusieurs centaines de personnes.
Clientes du chemin de fer ces industries étaient embranchées ou possédaient comme celle du Boulleaume son propre chemin de fer à voie de 60 issu des surplus de matériel de la Grande Guerre.

La trieuse
Remise en état par les membres du Pétillon en vue de la présenter en état de marche pour l'exposition, cette vénérable machine s'est arrêtée dans les années 70.

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Construite par les Anciens Établissement Lhuillier à Dijon dans les années trente, cette machine est restée "dans son jus" avec des inscriptions à la craie comme si l'ouvrier s'était arrêté hier. Une fois trié, le grain était ensaché et pesé.

Le maréchal ferrant et le bourrelier
Alors que l'un se préoccupait des sabots, l'autre s'attachait au cou de l'animal. La fabrication des harnais pouvait être "sur mesure" de sorte que le cheval ne soit pas gêné ou blessé lors du trait. Licols, longe ou autres accessoires en cuir n'avaient pas de secret pour le bourrelier.

 

Le maréchal-ferrant à la différence du forgeron ne forgeait pas mais tournait et ajustait les fers à la forme du pied du cheval. Le maréchal-ferrant n'utilise pas moins d'une vingtaine d'outils pour exercer son art.


La brosserie

Machine à fabriquer les brosses 

 

La fabrication des boutons
La matière première des boutons est le nacre et c'est à Méru dans l'Oise que la tradition tabletière a trouvé un berceau, issue du monde agricole qui occupait les longs mois d'hiver. Éventails, carnets de bal, boutons, dominos, la tabletterie connaît un essor considérable au 19ème siècle si bien que le Pays de Thelle devient le plus grand centre européen de fabrication de boutons de nacre avec plus de 10 000 personnes exerçant ce métier dans les années 1910. 

La laiterie
En plus de l'agriculture le Vexin et pays de Thelle possédaient des élevages aujourd'hui en partie disparus. La laiterie de Chaumont est contemporaine avec l'arrivée du chemin de fer. Traite, transport, goût, centrifugeuse, pasteurisation, mise en pot et expédition par chemin de fer voilà en gros la chaîne que suivait le lait.

L'alimentation

Terre agricole, la vocation alimentaire est présente, cresson, légumes, fruits, cidre, produits laitiers, céréales, faisaient partie du paysage et de la vie des habitants.

Les laboratoires
asso1_87.jpg (27331 octets)En 1937 le laboratoire Organon acquis l'usine St Charles à Eragny-sur-Epte qui avait une activité de filature. L'insuline bovine et l'endopancrine étaient produites dans ce laboratoire, ainsi que la formulation de divers principes actifs. 
Plus tard c'est l'héparine qui sera fabriquée par Dyosynth France S.A. Ces laboratoires ont employé respectivement jusqu'à 250 et 100 salariés.

Les ateliers de couture
Le Vexin a connu une grande activité de couture à Chaumont-en-Vexin où un atelier de cent salariés était très actif et auquel succéda "Killy" où étaient réalisés des vêtements de sport de la matière première à la finition. Plus de trois cents ouvriers (ères) ont travaillé dans cette entreprise qui fabriquait mille articles jusqu'en 1992 date de fermeture de l'usine.

Le cannage et rempaillage
Des démonstrations de rempaillage de chaises et fauteuils étaient également présentées aux visiteurs. L'un des deux rempailleurs amateurs de chemins de fer a fait plusieurs fois l'aller-retour en cabine de notre Decauville pour sa plus grande joie.

Impossible de tout passer en revue tant cette expo est riche, aussi renvoyons-nous le lecteur au livre publié par le Pétillon et qui la prolonge avec érudition (voir en fin de texte).

 

Samedi 5 octobre
Temps nuageux mais pas de pluie prévue pour le week-end. 

Un bouquet de fleurs séchées nous est offert pour décorer le locotracteur.
Photo Jean-Marie Lemaire

Aujourd'hui Jean-Marie et Arlette et Michel L. assureront le service. Arrivés de bonne heure ils en profitent pour visiter l'exposition. Le matin, avant dix heures, il y a peu de monde, c'est le moment idéal. Tout voir, tout lire demande pas mal de temps.

Pendant ce temps le forgeron installe sa forge et ses outils. Il n'aura pas cessé pendant les deux jours de taper sur les fers pour modeler artistiquement des porte-clés et autres éléments décoratifs.
Video Tour d'essai avec Jean Marie et Michel L.
asso1_24.jpg (74889 octets) asso1_23.jpg (100055 octets)Attention au départ !
Photo Jean-Marie Lemaire
Jean-Marie et Michel approchent du terminus.
L'après-midi le Decauville a calé et il a fallu attendre qu'il refroidisse pour le remettre en route. Même le forgeron n'y est pas arrivé après plusieurs essais. En revanche Ludovic... rien ne lui résiste.
Photo Bernard Gaudinot

La journée s'est terminée par un feu d'artifice donné au château du Boulleaume.

Troisième journée : 139 voyageurs, 20 voyages, 2,400 Km parcourus.

 


Dimanche 6 octobre
Thibaut nous a rejoints pour passer la journée avec nous. Nous serons quatre pour l'exploitation et ce ne fut pas de trop.

Les apprentis forgeron du CFC. Il faut battre le fer...
Démonstration en public au cours de laquelle nos mécanos se sont distingués par la fabrication partielle d'un porte-clé.

Alors que la matinée a été calme, l'après-midi, le train n'a pas cessé de faire des aller-retour. Le record a été battu par Michel avec 25 personnes à bord.

asso1_21.jpg (79501 octets) Michel L. aux commandes sous l'œil attentif de Thibaut, chef de train.
Photo Jean-Marie Lemaire
Un des derniers trains de ce dimanche. Nous avons retourné le locotracteur pour l'usure des boudins de roues.
Même la Présidente a pris le manche.
Photo Jean-Marie Lemaire
quatrième journée : 282 voyageurs, 23 voyages, 3,000 Km parcourus.

 


Samedi 12 octobre
On a perdu une dizaine de degrés et le vent d'Est nous le fait sentir. 

Daniel et François m'ont rejoint pour exploiter le train. Matinée très calme ils en profitent pour visiter l'exposition pendant que je fais seul quelques aller-retour.

Une nouvelle animation a pris place sous le porche. Il s'agit d'un tonnelier avec son aide. Il fait une démonstration de positionnement des douelles, ceintes par le cercle de fer. Cela semble facile. Avec François et Daniel on essaie, on n'a pas trop de six mains alors que deux suffisent et pourtant on y arrive difficilement.

L'art du tonneau présenté par Frédéric Gillet nous faire découvrir une technique mal connue du public, celle de la tonnellerie avec ses savoirs faire, ses tours de mains et son histoire.

Dans la journée nous ferons une démonstration de changement de voie.
Journée calme, le froid soudain a du empêcher les gens de sortir de chez eux.
Cinquième journée : 140 voyageurs, 23 voyages, 3,720 Km parcourus.

 


Dimanche 13 octobre
Aujourd'hui en plus de Daniel, c'est Jean Marie R. et Marie-Mad qui sont venus nous rejoindre. Le froid persiste, la matinée est calme hormis quelques enfants abonnés au "tramway éphémère".
Un peu avant Midi Michel nous rejoints. Il prend goût à la conduite. 
Le tonnelier donne une conférence illustrée sur le métier de la tonnellerie. 
L'espace restauration se remplit. Malgré la température basse les visiteurs sont sortis de leur nid. 

La pause café après le déjeuner
Photo Jacques Harribey
et la partie de domino avec le chef de gare.
Photo Jacques Harribey
L'après-midi la batteuse reprend du service. Elle est actionnée par une locomobile Merlin & Cie de Vierzon modèle 7 Cv.
Dernier effort de la sainte journée.
Photo Jacques Harribey
Sixième journée : 304 voyageurs, 30 voyages, 3,600 Km parcourus.

 


Quelques chiffres

Présence des Membres du CFC au Boulleaume

  Samedi
28 Sept.
Dimanche
29 Sept.
Samedi
5 Oct.
Dimanche
6 Oct.
Samedi
12 Oct.
Dimanche
13 Oct.
 
MAD
Ribard J.


MAD
Ribard J.


MAD
Lemaire J-M
Lemaire A.
Leloir M.
MAD
Lemaire J-M.
Lemaire A.
Zwiller Th.
Leloir M.
MAD
Le Guilloux D.
Borie F.

MAD
Le Guilloux D.
Richard J-M.
Richard M-M.
Leloir M.
Voyageurs 198 270 139 282 140 304 1333
Aller-retour 16 22 20 25 31 30 144
Km 1,920 2;640 2,400 3,000 3,720 3,600 17,28
Heures loco 7 7 7 7 7 7 42

 


Lundi 14 octobre
Séance de démontage, Georges, Philippe, François, Bernard, Bertrand, Jean Marie, tout le monde s'y met, On n'a plus vingt ans ! et les rails sont de plus en plus lourds chaque année qui passe (on les portait à quatre en 2006, on les porte à six en 2013). Après avoir retiré les boulons d'éclisse, on pousse le wagonnet sur lequel on gerbe chaque coupon de voie. L'opération est très rapide.

asso1_61.jpg (89044 octets)  Seuls quelques coupons de rails resteront à terre le reste est gerbé sur un wagonnet 
asso1_60.jpg (92927 octets) puis les baladeuses sont déraillées pour libérer les derniers coupons, il ne reste plus que le locotracteur.

Puis Bernard a passé le jet d'eau sur les rails pour les débarrasser de la terre et du sable. Pendant ce temps nous rassemblions des bennes basculantes pour les charger sur le camion.
En fin d'après-midi tout le matériel était rangé, les voies et deux baladeuses dans le camion fermé, le locotracteur et un wagonnet sur le plateau. Il ne reste plus qu'à sangler le tout. C'est Philippe qui s'en chargera. Samedi tout le matériel sera rapatrié aux Chanteraines.

asso1_62.jpg (92462 octets) Les stigmates de la voie dans la cour de la Ferme de Bois Guillaume.
Déjà un petit air de nostalgie.

Quand je suis reparti, une pluie violente s'est mise à tomber. Nous avons fini à temps.
Voilà une page de notre histoire associative qui se tourne.


Et z'en plus au Pétillon ils z'ont de l'humour !
Merci François


À quand la prochaine expo avec la Bouillotte dans la rue du Boulleaume ?

 

Dans le n° 111 de (2006), suite à notre participation à l'exposition "À pied, à cheval, en voiture... et en train dans le Vexin et le pays de Thelle" Jacqueline Briand nous avait autorisés à publier un article sur Le petit train du Boulleaume.

À l'occasion de cette nouvelle exposition, à la fois riche et très complète, l'Association Le Pétillon a publié un livre relatant les différentes entreprises, manufactures dans le Vexin et le Pays de Thelle, ainsi que les métiers et les savoirs faire.
Par cet ouvrage bien documenté, le devoir de mémoire a été respecté avec panache et grandeur.

Prix 16 € plus port, 
s'adresser à Jacqueline Briand

 

Notes :
  • 1 Le Pétillon c'est "La mémoire préservée", la mémoire du Vexin et du Pays de Thelle. L'association créée en 1984 a pour but de faire revivre l'histoire de ces deux pays à travers des expositions et la collection de documents historiques, de témoignages et la publication de livres que l'on retrouvent dans les endroits les plus éloignés de la planète. 
  • 2 Sorte de plaque tournant portative qui permet au matériel de petit empattement de passer d'une voie à une autre.


  • 3
    Bernard Albaret est le fondateur de société Anonyme des Anciens Établissements Albaret à Rantigny dans l'Oise, constructeur de machines agricoles et à vapeur et de compacteurs depuis 1860.


Sites : 

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