Le carnet du CFC

Le tunnel de Bavat

Jean-Louis ROCHE

Le tunnel  de Bavat se trouve sur la section de St Georges d'Aurac à Darsac.
 ... pour parvenir à l'entrevoir ... Bavé, et bavardé. Dès le début du trajet.
Et, bien avant Bavat, bavardé, encore 
- avec deux agents géomètres SNCF, vers le passage supérieur du Buisson.
Ils sont chargés de la vérification des ouvrages d'art. Parisiens, ils ne connaissent pas le pays.
- avec le gérant de la gare de Georges d'Aurac. Il n'a plus que l'unique mission de sécurité des circulations. Plus de billetterie. Et l'automate, sur le quai, a, aussi, été enlevé. Il parvient à renseigner encore un peu les Clients, en trichant, puisqu'il ne devrait pas. Il m'explique, un peu, les nouvelles divisions internes de l'entreprise, et ses sectorisations.

Bavardé, dès mon départ : en effet, j'ai rencontré une collègue retraitée, une voisine, et lui ai, à nouveau, parlé de ce coin de plateau, où elle a une résidence. Vissac, je crois. Son mari connaît mieux le coin. C'est là qu'il devait être taupier (brigade voie).
J'ai rectifié mon erreur. École de Beaune, non, assemblée. Son mari le lui avait dit, après notre précédente discussion. Or, cette femme, assez peu sympa, a débuté comme remplaçante, et en a bavé. Il y a 60 ans, il est probable qu'elle ait eu un vélo pour seul véhicule de déplacement. C'est à Cubelles, proche de Saugues, qu'elle a rencontré son époux.
Je n'ai pu manquer de lui faire préciser : le chef lieu, mairie école totalement isolée ?
Oui, et j'y suis passé deux fois, bien plus tard, deux filles et un garçon, comme seuls élèves. Elle ne résidait pas dans le vaste bâtiment école mairie, mais en pension chez des paysans.
Donc, écoles :
- à Bavat, et mon "historique" n'est pas juste, dans la mesure où la ligne est de 1874, l'implantation PLM, d'un peu avant, donc, au moment où Jules Ferry n'avait pas encore agi. 
- et à Navat etc

C'est dans cet autre hameau d'Arcons que j'ai eu une discussion, pas très longue, avec un type plus ou moins de mon âge. Tellement plus simple, de questionner un vieux qui se promène, que d'errer dans des ruelles, et de ne pas trouver.

Là, impossible de manquer l'école, joliment reconnaissable mais enclavée dans les maisons.


Je remercie mon mentor, qui est content d'apprendre que je viens de faire une photo du lavoir.


Décidant de me rapprocher de la voie, j'ose partir par le chemin dont la descente me semblait terrible.
Il me semble inévitable de prendre la maisonnette en photo, devant la carrière abandonnée.
En fait, je ferai deux fois cette montée, qui n'a donc rien d'impossible, car je tenterai un deuxième rapprochement de la voie, et du passage inférieur, qui paraît marqué comme chemin, sur IGN et sur Géoportail.
Par en haut, par en bas, impossible. À partir du PN, il faudrait juste quelques centaines de mètres de marche à pied. Mes roues m'incitent à passer sous l'ouvrage remarquable, vanté par l'habitant de l'ancienne école de Bavat. Le souterrain inférieur, pour l'eau, est en courbe, m'a t il dit, sous la chaussée.
Je stoppe la moto, au "travers" d'accès à une parcelle de pré, fort pentue. Je rampe sous les barbelés, pour me trouver sur le domaine SNCF. Je progresse au milieu des acacias. Regarder avant de s'y cramponner ! Je suis amené à descendre assez bas, pour pouvoir prendre une photo convenable du portail Sud.
Remarquez la végétation, à droite de l'image. Et méfiance de ne pas tomber sur la plate-forme ...
Pas commode, non plus, cette photo de la cahute. 
Notez qu'un peu plus loin, après le pont en arc, à gauche du viaduc, j'avais repéré un vestige intrigant, et m'en étais approché, à pied, probable soubassement d'une construction de chantier, 50m2 de terrain, creusé, pour avoir du plat, à 50 m. du viaduc. 
Tiens, je voulais vous communiquer deux vues de la cour de l'école communale de Chanteuges, où il y avait encore deux classes, lors de mes passages. Vous ne verrez que la porte de l'ex abbaye.
Le reste ne faisait pas du tout penser à une école ... publique. Façades non typiques. 
C'est fermé !
J'ai aussi eu fait classe à Chaise Dieu, dans l'enceinte de l'abbaye, avec le cloître comme cour de récré et des récriminations de touristes, contre les cris des enfants, et des accidents en nombre record, environnement pierres agressives, piquets métal de délimitation espaces verts ....
Fini, école déplacée mais pas fermée, et en bien mieux. 
Après cette image de porte forte, retour au Rail, avec ce passage inférieur, modeste, sous le remblai d'une courbe où plusieurs belles photos de trains ont été réalisées entre le PN de Chanteuges et Langeac.
À l'opposé de substitutions, peu judicieuses, ce pont rails est resté métallique, apparence ancienne, juste nanti d'un passage piste, en béton. 

 

 


Un peu plus vers Langeac, je ne peux trop m'approcher de cette tranchée, aux parois abruptes, en roc si sûr que nul filet de protection n'y a été implanté.
Je ne peux voir les rails, et, dans une autre photo, peu significative, je les montre, presque au loin. 
Après ce Chanteuges, je ferai un envoi sur Couteuges.


La maisonnette, qui se trouve au bout d'un viaduc, entre deux souterrains, l'un étant en avant plan, caché, tout à gauche, sur cette maquette, 
ce n'est pas celle d'un PN, car il n'y a ni route ni chemin, là, en cette commune de Naussac.
Vers 1940 , trois enfants sont nés là. Jamais d'accident. A part la "pêche" au saumon, piqué à la fourche à ballast, depuis la rive, tant il y en avait, le ravitaillement s'effectuait grâce à une longue et dure marche à pied,  pour monter vers le site qui est devenu le lac, ou le long de la voie et sous tunnel, étroit.
Les convois apportaient, aussi, des victuailles, jetées, à vitesse très réduite. Un jour, une tourte de pain roula ... jusqu'à l'Allier, et fut perdue. 
Ces informations ont été obtenues, lors de la présentation de ce bout de ligne de Cévenol, de la part d'un instit en retraite, ému de voir sa maison natale. Rasée, assez récemment, je crois.
Par la suite, il se rapprocha de la civilisation, et sa famille eut même droit à un drôle de privilège.
Si la maisonnette de Domeyrat a cette architecture étonnante et pas très élégante, c'est qu'un ingénieuX (x pour Hervé) a estimé que la fille devait avoir une chambre à part.
J'avais cru que cela aurait pu être dû à ce que c'était une station. J'ai eu le malheur d'en parler à l'occupant, abruti, alc...., décédé guère après, peu sympa.
Ce n'est qu'en 2014, le 30 mai, que j'ai eu l'explication, de ce qui a dû étonner plus d'un connaisseur.

En désordre, je joins ce .pdf de Memoire d'Ardeche et temps présent, sur la TransCévenole.
Le numéro 132 de la revue, pour 12€ + frais de port, traite des voies ferrées.
Allez voir ce site. Il est possible que vous soyez motivés.

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