CFC Miniature

Occupation ferroviaire pendant le confinement : le montage du kit Plymouth 7"1/4 Maxitrak

Texte et photos F. Borie

En prévision du « brexit », j’avais passé commande en novembre dernier auprès de l’importateur belge du kit Plymouth en 7"1/4 de chez Maxitrak.
Il m’avait semblé que pour aborder le modélisme en 7"1/4, la vapeur vive ne m’étant pas accessible à la construction faute de compétences en usinage et en kit pour raison budgétaire, car j’ai aussi le projet d’automotrice électrique en voie de 60… un modèle en kit d’engin diesel à motorisation électrique était un choix réaliste. De plus, l’idée d’avoir au CFC mini une réplique d’un des engins du CFC voie de 60 m’avait séduit bien que l’aspect du modèle soit assez éloigné des engins originaux.

Le carton de pièces attendait sagement dans l’atelier depuis début novembre que je puisse trouver le temps de m’y intéresser car il y avait toujours quelque chose de plus urgent : une réparation sur le Plymouth marron, l’inspection périodique de la Bertha ou encore donner un coup de main à MAD sur son chantier de 020 à chaudière verticale…

Puis est arrivé le virus… et l’annonce de la fermeture du Parc, de l’atelier et de bien d’autres choses ! Le 16 mars, veille de la mise en place du « confinement », je fais une ultime expédition à l’atelier pour récupérer le kit et les bombes de peinture…


Par chance, tout rentre dans le coffre de l’auto, direction Courbevoie…

Le chantier démarre doucement : j’ai du temps, au moins 15 jours…


Première étape : la peinture. Pour les essieux et quelques autres pièces mécaniques, tout roule : une couche d’apprêt après dégraissage, puis deux couches de peinture noire. Pour les essieux, un adhésif de masquage permet de réserver les bandages, les fusées et le pignon.


J’ai un peu l’habitude de la bombe sur les lanternes et sur le métal neuf ça va tout seul… sur les pièces en résine, préalablement ébarbées et dégraissées, si l’apprêt prend bien sans couler, il en va tout autrement de la peinture de finition qui se fait beaucoup plus prier.
Laissons sécher la peinture et passons à la mécanique : la notice est en anglais mais cela ne changerait pas grand-chose si elle était en français, en russe ou en chinois… elle est bourrée d’imprécisions et les photos ne renseignent guère sur les détails.


Première difficulté : le montage des boîtes d’essieux. Le système est astucieux : les boîtes sont constituées d’un empilement de tôles découpées à des dimensions différentes les plus petites au milieu vont constituer les rainures recevant les glissières (en fait la découpe du châssis). Mais l’assemblage doit se faire par de vis M3 (donc de diamètre 3mm) qui ne passent pas dans les trous, même une fois la peinture enlevée… il faut donc improviser un alésoir avec ce qu’il y a dans ma boîte à outils de bricoleur. Le montage serré des roulements est réalisé avec une presse de fortune : une pince et deux planchettes.


Le montage des essieux puis des moteurs se fait sans problème sur le châssis, la notice prévient bien que si les chaînes sont fournies sous forme de boucle, il faut les placer avant les essieux… pas de problèmes, celles de mon kit ont un maillon rapide.


Puis vient le perçage des vitrages de cabine à la perceuse Minilor, c’est tout ce que j’ai à la maison mais jusque là ça va parfaitement.


Les difficultés d’application de la peinture sur les pièces en résine obligent à faire de nombreuses reprises, parfois après décapage…


Encore un point obscur de la notice : le montage du pupitre de conduite.
La pièce comporte plus de trous que sur les photos… et aussi que le nombre d’accessoires à fixer !
Par contre, je ne trouve pas comment fixer le boîtier de l’électronique de contrôle de traction, donc perçage de la tôle, la Minilor assure ! Le petit inter rouge, qui doit être pour l’avertisseur, ne passe pas dans le trou… il faut encore jouer de l’alésoir…


et la notice indique de fixer le disjoncteur général avec du double face ! D’une part je n’en ai pas à la maison, d’autre part cela ne me paraît absolument pas mécanique… donc nouveaux trous et confection d’un étrier en tôle d’alu.


Le tablier, les marchepieds avant, la cabine avec ses vitrages sont montés, puis les flancs du capot moteur (avec encore des problèmes de trous trop petits… les trous étant fraisés ne peuvent recevoir que les vis à tête fraisée et les seules du kit font 4mm de diamètre alors que les trous font 3,4 ! Je n’ai rien pour aléser à ce diamètre, l’ajustage sera donc fait à la lime de Genève, et comme c’est trop fastidieux, je donne un coup de taraud au pas de vis et le tour est joué ! Enfin, le radiateur moulé en résine est positionné à blanc pour traçage des trous… son aspect n’est pas terrible car la peinture a subi des dégâts lors des manipulations et du perçage.


Je monte donc le radiateur en interposant du papier de protection et passe une ultime couche de peinture pour uniformiser l’aspect. Le papier sera retiré après séchage et avant serrage définitif des vis de fixation.
 
Le châssis vu de dessous avec ses moteurs et les chaînes de transmission en place.
Chaque moteur annonce 350 watts… ça devrait tirer ! Pour la photo de droite, j’ai posé le capot et le toit de cabine sans les fixer, juste pour l’aspect visuel. Les mains montoires, rambardes, avertisseurs, réservoir d’air, coffre à batteries et échappement ne sont pas montés et ne le seront pas dans l’immédiat.


Bien qu’il présente des différences notables avec les Plymouth du CFC, c’est un joli modèle qui ne devrait pas déparer le CFC mini.


J’envisage une certaine personnalisation des accessoires, par exemple si j’arrive à les reproduire j’installerais bien les filtres à air et un phare tels que ceux des engins du CFC.

Le montage n’est donc pas terminé mais je dois m’arrêter là car je dois prévoir le transport jusqu’au CFC. L’étape suivante serait le câblage électrique, elle nécessite d’assembler le chaudron sur le châssis… mais l’engin ainsi terminé pèse 56 kilos sans ses batteries et charger une telle masse indivisible dans le coffre de la voiture risque de poser problème. De plus, la pince à sertir les cosses auto, nécessaire pour le câblage, est restée dans ma caisse à outils aux Chanteraines.
Et puis, je n’ai pas de rails chez moi pour l’essayer, donc rien ne presse !
La suite sera donc pour après le 11 mai.
 

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