L'Association

Le CFC sur l'Ile d'Oléron - 1/4

Du 21 au 24 juin, nous avons pu réaliser notre voyage dans la Charente maritime à Rochefort et à Saint Trojan.
Ce voyage avait été prévu pour juin 2020 et annulé à cause du covid 19 par conséquent reporté cette année.

Lundi 21 juin, rendez-vous au CFC pour partir à sept répartis dans deux voitures. Arrivée à Rochefort à midi où nous retrouvons le reste de l'équipe en partie sur place à proximité du pont transbordeur vestige vivant et récemment restauré.

C'est autour d'un pique-nique organisé par Philippe M. que nous avons commencé ce séjour prometteur.
Le panier replié nous nous sommes dirigé vers le pont transbordeur dit pont Martrou.


Le pont transbordeur de Rochefort, ou pont transbordeur de Martrou, est l’œuvre de l’ingénieur, constructeur Ferdinand Arnodin, il a été inauguré le 29 juillet 1900. C'est le dernier pont transbordeur en fonction en France.

Ce pont est fondé sur 8 piles en maçonnerie, une sous chaque soutien métallique, d'une profondeur de 19,5 mètres sur la rive Nord côté Rochefort et 8,5 mètres sur la rive Sud côté Échillais, sur lesquelles reposent 4 pylônes métalliques hauts de 66,25 mètres qui sont situés 2 × 2 de part et d'autre de la Charente. Un tablier métallique de 175,50 mètres de long, culminant à 50 mètres au-dessus des plus hautes eaux où circule un chariot roulant, relie ces 4 pylônes entre eux. L'espace entre les piles est de 129 mètres et l'espace de quai à quai de 150 mètres.


Une nacelle située au niveau de la route permet aux usagers de passer d'une rive à l'autre. Elle est suspendue au tablier par des câbles croisés et se déplace sur les deux rails du tablier, composé de 24 paires de galets, tirée au moyen d'un câble qui descend et s'enroule et se déroule sur un treuil à tambour fixé au sol dans la machinerie qui se trouve dans un local côté Rochefort. 


L'énergie du treuil est fournie par un moteur électrique (à l'origine, un moteur à vapeur, jusqu'en 1927).

Il est classé Monument Historique.

Après quatre années de travaux de restauration, le pont transbordeur reprend ses traversées.
Ces travaux ont été menés par l'État pilotés par l'OPPIC1 et réalisés par l'Entreprise Baudin-Châteauneuf. 

Nous avons ensuite visité le musée attenant qui présentait une exposition temporaire des travaux réalisés : démontage et remplacement du tablier, remplacement des câbles, etc.

Nous avons repris les voitures pour rejoindre l'île d'Oléron "La Lumineuse" en empruntant le viaduc. 

Le pont de l'île d'Oléron ou viaduc d'Oléron, situé en Charente-Maritime, relie, le continent à l'île d'Oléron, la plus grande île française de la côte atlantique après la Corse. 
Il a été construit par l'entreprise Campenon-Bernard et est inauguré le 21 juin 1966.
D'une longueur de 3 027 mètres1, il a été le plus long pont de France jusqu'en 1974, date à laquelle le titre lui est ravi par le pont de Saint-Nazaire. 

Type Pont à poutres cantilever
Longueur : 3 027 m
Portée principale : 79 m
Largeur : 10,60 m
Hauteur : 23,21 m
Tirant d'air : 23 m
Matériau(x) : Béton précontraint

Installation au camping où grâce à Éric, le gérant, nous avons été logés dans des gîtes au lieu des bungalows initialement prévus.
Comme il nous restait une petite de heure de libre, Michel, Jean-Paul, François et MAD, avons fait une petite visite informelle du dépôt du Tramway de St-Trojan où nous avons été accueillis par François Bargain, le responsable du tramway.

Après le dîner nous avons regardé un petit film sur l'île et son histoire, ensuite ce fut le repos d'une journée bien remplie.

Mardi 22 juin

Départ 9 heures pour la visite du dépôt du Prévent2 et l'histoire du chemin de fer de St Trojan raconté par François Bargain.


Vue du faisceau d'entrée au dépôt. À droite le dépôt qui comprend trois voies dont une traversante, et une avec un fosse.


Locotracteurs Billard et Deutz. Le Billard


Locotracteur Deutz. La rame incendie. Parce que le tramway est situé sur une terrain ONF3 et comprenant un bail d'occupation dans lequel est mentionné l'obligation d'un moyen d'intervention incendie. En fait cette rame sert peu dans les sens où elle ne peut intervenir qu'à proximité immédiate de la voie, ce qui n'est que rarement le cas. Il faut noter à ce sujet que la traction vapeur est prohibée à cause du risque de feux de forêt.


Locotracteur Billard équipé d'un moteur Deutz cinq cylindres et d'une transmission hydraulique.
Ces locotracteurs font suite à un appel d'offre du Ministère de la Guerre pour ravitailler les ouvrage de surface de la ligne Maginot. C'est la raison pour laquelle ce locotracteur possède une cabine en tôle très épaisse en vue de résister aux balles de petits calibres. 
À l'origine ce locotracteurs étaient équipés de moteur Panhard de 75 Cv (d'où leur appellation T75) à huile lourde (HL).
À l'exception d'une unité, les autres ont été remotorisés avec des moteurs Deutz 5 L et munis d'une pompe hydraulique dans les années 70-80. Aujourd'hui, ils affichent 4,5 millions de kilomètres.
Un second moteur Panhard est conservé à l'abri.
Le parc traction se compose de cinq Billard plus deux Deutz (wagon bar et rame incendie), et un Ruston pour le train de travaux.

Le parc "voitures" se compose d'une vingtaine de véhicules dont la "rame prestige" fermée et munie d'intercirculation et d'un belle quantité de baladeuses de différents types toutes construite au dépôt et montées sur des bogies Feldbahn.
Les dernières mesurent 9 mètres portée par deux bogies. On n'est pas loin des KE de l'Exposition universelle de 1889.


Tous le véhicules sont construits sur des bogies type Feldbahn comprenant un frein manuel à manivelle. L'attelage est à double chaînes Feldbahn et tampon central. Il est amorti par un ressort.

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Notes :
  • 1 OPPIC : Opérateur du Patrimoine et des Projets immobiliers de la Culture.
  • 2 Prévent parce qu'en face se situe un préventorium
  • 3 Office National de Eaux et Forêts.
  • 4 La mouette est le symbolede la Charente maritime;

 

Sources :